L’EPA est héritière de PREMA.

L’ICCROM (Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels) lance la phase pilote du programme PREMA (PREvention dans les Musées Africains), premier véritable programme de sauvetage du patrimoine que constituent les collections des musées africains.

Une enquête réalisée dans 61 musées dans 46 pays révèle que dans la plupart des cas la situation des musées africains est catastrophique. Des collections entières se dégradent sans que le personnel en place ne réagisse de façon adéquate. C’est un vaste pan de l’histoire de l’humanité et de notre diversité créatrice qui risque de disparaître.

Pendant 10 ans, un ensemble d’actions coordonnées est lancé avec comme objectif principal ” d’établir un réseau de professionnels africains capables d’assurer la conservation des collections des musées africains au sud du Sahara et de prendre en charge la formation de leurs collègues “.

1998, la réunion d’évaluation du programme PREMA a conclu que celui-ci était un incontestable succès; en moins de 10 ans, il a entraîné entre autre:

  • la formation d’un corps enseignant passé de 5% en 1986 à plus de 80% d’africains en 1999,
  • la mise en place d’un réseau actif de plus de 400 professionnels de musées de 46 pays d’Afrique subsaharienne, au moyen de 30 cours internationaux et nationaux,
  • des opérations de sauvetage de grande ampleur ont eu lieu sur les collections nationales du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de la Zambie, du Bénin, de Madagascar, du Zimbabwe, de la Guinée Conakry, du Malawi et de l’Ethiopie,
  • le montage de 8 expositions pour mobiliser le public sur les problèmes de conservation de son patrimoine.
  • 11 novembre 1998 – Tirant leçon de l’expérience de PREMA, une convention est signée entre l’ICCROM et l’UNB (Université Nationale du Bénin) pour créer l’Ecole du Patrimoine Africain-EPA.

De PREMA à l’EPA, l’enfantement d’un logo

L’Ecole du Patrimoine Africain-EPA a évolué, devenant indépendante de l’ICCROM, qui lui a donné naissance il y a vingt-un ans à travers le programme PREMA. Les relations entre les différentes activités, programmes, projets, structures, fondations et autres institutions sont assez complexes au premier abord. Une identité visuelle mal définie n’éclaircissait pas les choses. Sur le papier à lettre, figuraient la juxtaposition des logos du programme PREMA et de l’ICCROM, les mentions de l’Université nationale du Bénin et de l’Université de Paris I – Sorbonne et une carte de l’Afrique.

Il fallait faire ressortir cette évolution qui recentre tout autour de l’EPA, et définir une identité visuelle claire. Le personnage du logo de PREMA, issu de la culture bambara, fut intégré d’office car il avait acquis une reconnaissance depuis dix ans. De plus, d’un point de vue affectif, il était difficile pour l’équipe de l’EPA de s’en séparer. Il a fallu lui donner une position dynamique, bondissant hors du carré grâce au tremplin formé par l’accent du “é”, qui met en avant l’ambition de l’Ecole : La connaissance du patrimoine n’est pas une fin en soi mais une base pour aborder l’avenir.